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Lisbon's flowers
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27 février 2006

Les enfants perdus

C’est l’histoire des enfants perdus. De ceux qui sont tombés par terre, poussés ou non, et qui n’ont pas pu se relever. Tous ces enfants perdus ont un point commun : une furieuse envie de se redresser, une envie tellement forte qu’elle les maintient cloués au sol. Alors, ils cherchent un moyen de fuir, d’aller toujours plus haut, toujours plus loin. Ils veulent trouver leurs limites, jouer avec le feu, se brûler les ailes jusqu’à les perdre, se défoncer jusqu’à atteindre le ciel.

Les enfants perdus sont ceux qui ont perdu foi en la vie. Parce qu’ils ont trop vécu ou pas assez. Parce qu’ils en savent trop ou pas assez.

On croit souvent, à tort, que tous les enfants perdus refusent de grandir mais en réalité, c’est le contraire qui se produit. Leur enfance n’a pas toujours été réjouissante et même s’ils craignent la suite, ils ne peuvent s’empêcher de l’attendre avec excitation. Seulement, ils ignorent le chemin à suivre. Ils prennent des voies parallèles, parfois sans issues, souvent semées d’obstacles. Ils attendent désespérément qu’on les guide. Mais depuis toujours, la plupart ont peur, peur de ceux qui leur promettent la lune.Alors finalement ils repoussent ces guides, avancent seuls avec pour seule arme leur étrange envie de vivre les yeux grands ouverts.

La plupart du temps, les enfants perdus n’ont pas la même vision que les autres. Certains voient trop bien, trop clairement jusqu’à s’en dégoûter. Les autres ont déjà vu, ils ont vu jusqu’à en devenir aveugle. Aveuglés par ces couleurs si froides et sèches, aveuglés par ces bruits sourds et incessants. Par ces gens si distants et pressés.

Alors, ils se retrouvent un matin les yeux trop ouverts ou bien trop fermés sans comprendre le pourquoi, le comment. Et là, les choses se compliquent. Les enfants ne sont plus les mêmes. Il y a ceux qui se retrouvent hagards au bord de la route, qui regardent à gauche, à droite, qui ne voient rien, qui décident alors de marcher seuls pour trouver un asile.

Il y a ceux qui ont peur de tout gâcher. Qui en regardant à gauche, à droite voit des gens aimants, tendres et qu’ils aiment à n’en plus pouvoir. Pourtant, eux aussi choisissent de marcher dans cette direction. Même si c’est douloureux. Même si leurs mains sont moites lorsqu’elles se détachent des mains qu’ils connaissent si rassurantes et si douces.   

(à suivre...peut être !)

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Commentaires
L
Je n'espère qu'une chose, la suite :)<br /> Ton texte est émouvant, j'aime beaucoup.
C
très beau texte! :)
S
Tellement vrai...<br /> <br /> (j'avais bien dit que je reviendrai!!)<br /> <br /> Stéphanie
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