I went to Heaven
C'est de pire en pire...le sevrage je veux dire. C'est fou comme c'est dur d'arrêter ces petites pillules blanches ! Je ne peux pas faire un pas sans avoir l'impression de tomber, j'ai la tête lourde, j'ai mal aux sourcils, aux cils, à la racine des cheveux, aux yeux (si si !) bref comme une bonne grosse grippe à laquelle on rajoute une chute de morale phénoménale !
Je sais que si je me sens si mal c'est biologique, ou physiologique, bref normal alors je tiens mais honnêtement il s'en faudrait très peu pour que j'en voie chier tout le monde et que je m'enferme chez moi pour pleurer toutes ces larmes que je retiens.
Je crois que je suis fâché avec Z. Je déteste ça. C'est con ce que je veux dire, mais je n'aime pas qu'on m'aime pas. Vous me direz quoi de plus normal ? Ben non pas quand c'est poussé à l'extrême comme chez moi. J'ai envie de m'excuser d'avoir simplement dit la vérité. De lui avoir dit qu'il était un monstre. Bien sur je lui ai dit ça quelques heures après lui avoir écrit que j'avais très envie de l'embrasser...Oui le pauvre il peut pas suivre mais c'est pas ma faute, on va mettre ça sur le compte du sevrage.
Quoi qu'il en soit depuis je n'ai plus de nouvelles et je me retiens de ne pas m'excuser. Je conserve le peu, très peu de fierté qu'il me reste. Mais j'ai horreur de ça. J'ai besoin de l'entendre, je veux pas qu'il me déteste ou qu'il m'en veuille. Les disputes, les conflits c'est pas mon truc, j'ai besoin de contrôler l'affection que les gens peuvent avoir pour moi.
J'ai peur, je perds pieds...c'est normal, ça va passer...
Au téléphone, une de mes meilleures amies : "ça va toi ?" "non j'arrête les cachets j'ai le moral en chute libre" "Ah".
Voilà. Oh je le vis bien ! J'ai d'autres gens avec qui parler de ma souffrance, des gens qui me comprennent et trouvent les mots. Mais quand même...déçue un peu. ça doit faire deux ans que je ne me confie plus réellement à tout mon groupe d'amis. C'est un choix. J'ai eu peur à un moment de devenir le boulet du groupe. Marre de toujours me plaindre, je voulais leur montrer autre chose.
Du coup il leur manque des fragments de ma vie qui expliqueraient surement pas mal de choses de mon présent. Mais je ne crois pas qu'ils aient très envie d'en entendre parler. Je n'ai jamais réellement parlé de la clinique avec eux. ça me rend triste. J'attendais plus, peut être trop. En même temps j'imagine que pour eux, ce n'est pas évident...
Alors ce soir je sors et je cache ma peine du mieux que je peux...de toute façon c'est passager
il faut que ce soit passager sinon je ne tiendrais jamais le coup...
P.S : J'ai aussi appris que j'étais pas mal beaucoup intoxiqué à la clope. Beaucoup trop de monoxyde de carbone. Rajouter à ça que j'ai des chances d'avoir une maladie cardiaque héréditaire...quand je vous dis que tout foire !