Regarde la nuit elle ne brûle pas les yeux Les radars, les sirènes des pompiers, les corps caverneux La lune t’éclaire à peine pour cacher ce qui est sale Les trottoirs peuplés par des poupées pour mâle Leurs yeux vides comme leurs cœurs arrachés par la peine Traîne tes yeux sur le hangar d’en face, la misère est malsaine Imagine une vie dans une ville enragée et qui hurle à la mort Mais la mort dans la nuit n’est-ce pas tous ces corps ?
Tu pensais que c’était une offrande, un plaisir Mais tu devras toujours rechercher les désirs Ne te laisse pas sombrer dans cette vie qui t’appelle Ne te laisse pas sombrer ce serait trop facile
Pose ton regard sur l’immeuble d’en face Ces visages sans sourire, leurs mouvements sont las Les lumières de la ville se reflètent sur les fenêtres De ces machines qui ont oublié ce qu’ils devaient être Réalise le chaos qui s’empare de ta ville, de ton monde Ces mains qui ne savent plus comment faire la ronde Toi tu as le temps de voir le jour se lever à nouveau Profite de ces nuits qui enveloppent tes mots.
Tu pensais que c’était une offrande, un plaisir Mais tu devras toujours rechercher les désirs Ne te laisse pas sombrer dans cette vie qui t’appelle Ne te laisse pas sombrer ce serait trop facile |